10 septembre - Perpignan - Mutxamel

Le vol d’aujourd’hui est l’un des plus complexes du raid pour plusieurs raisons :

  • La navigation est longue,
  • Il fait chaud,
  • La communication se fera en anglais du côté espagnol (car c’est la langue aéronautique),
  • Il faudra contourner de nombreux espaces aériens à des altitudes précises jusqu’à Mutxamel, avec notamment le survol de reliefs et quelques longues traversées maritimes.

Notre premier plan de vol d’une longue série, est déposé aujourd’hui en raison du passage de la frontière espagnole. La météo est globalement favorable sur tout le parcours. L’avion est prêt. Nous mettons en route et demandons le « roulage » au contrôleur. Ce sera un décollage sur la piste 33, mais nous cédons la priorité à un Boeing de Ryanair.

À l’approche de la frontière, les actions s’enchaînent. Nous contactons le contrôle aérien de la zone de Barcelone et entamons un long cheminement de point de report, en point de report.

Nous longeons d’abord la côte jusqu’à l’approche de Barcelone, avant de commencer un long contournement par l’ouest. L’agglomération et son aéroport ne tolèrent aucun appareil léger dans son espace aérien.

La majeure partie du vol se déroule au-dessus de la mer, parfois à très basse altitude. Nous profitons des moments calmes pour observer tout ce qui se passe autour de nous et sous nos ailes : ici quelques voiliers, là-bas un charmant village en bord de mer, un peu plus loin des installations portuaires massives, etc.

Les communications radio sont régulières. Nous sommes sur deux fréquences en même temps : celle des différents espaces aériens et celle du raid, où nous pouvons échanger des informations importantes comme la situation météo ou notre position par rapport aux autres appareils. Les oreilles d’un pilote étendent son champ de vision, grâce à la radio.

À Calp, nous survolons un isthme rempli d’habitations et terminé par un immense piton rocheux. À l’approche de Mutxamel, nous passons à proximité de très hautes tours, du côté de Benidorm. Les perspectives sont impressionnantes !

Nous approchons enfin le circuit d’aérodrome : vent arrière, étape de base, puis finale sur la piste 12. Nous voilà posés à Mutxamel avec Jean-Louis, mon copilote depuis Muret Lherm. Je serai rejoint ce soir par mon coéquipier Vincent, pour poursuivre ce magnifique voyage —+